Test du Honor Router 3 : un routeur tout blanc avec un tableau teinté de noir

Le Wifi 6 point le bout de son nez ! Cette norme toute récente (802.11ax) qui commence tout juste à faire son trou dans les foyers des particuliers est censée offrir de meilleures performances que la norme précédente, actuellement la plus répandue (802.11ac).

Qu’à cela ne tienne, j’ai décidé de franchir le pas moi aussi, avec ce routeur, le Honor Router 3. Honor est en effet la filiale « low-cost » de la désormais prestigieuse marque chinoise Huawei. Néanmoins, vu le design magnifique de cet appareil, on pouvait s’attendre à du milieu, voire, du haut de gamme.

Réputée pour offrir un Wifi qui opère mieux dans les environnements difficiles sur la fréquence classique 2.4 GHz, j’ai commencé par acheter un modèle avec cette norme pour mes parents ; avec leurs murs en béton armé et leur résidence innondée de réseaux voisins, je me suis dit que cette nouvelle norme allait leur offrir une portée supérieure.

Rien à dire sur son design : épuré, tout blanc, avec des antennes qui se replient dessus, le routeur d’Honor est beau ! Il restait toutefois à espérer que ce design ne soit pas un simple cache-misère…

Première déception : en comparaison avec leur ancien routeur TP-Link Archer C1200, de deux normes en arrière (802.11n), la portée n’a subi aucune amélioration.

Vu la promo exceptionnelle apparue sur Dealabs récemment, portant ce routeur à la somme modique de 35 €, j’ai décidé de l’installer chez moi, en remplaçant de mon fidèle routeur Asus RT-AC57U V2.

Pour info, j’utilise tous mes routeurs en mode passerelle / bridge, branchés en LAN sur une Freebox (dont j’ai désactivé le Wifi natif).

Je possède un PC portable pro, un perso et un PC fixe avec une carte PCI-E Wifi 6 de marque Ubit achetée sur Amazon.

En passant de l’Asus au Honor, les débits ont explosé sur mes PC portables (de 200-300 à 300-500 Mbits/s de mémoire avec Speedtest). Mais curieusement, ils se sont effondrés sur le PC fixe… (de 400 à parfois moins de 100 Mbits/s). J’aurais plus tendance à mettre cela sur le dos d’une incompatibilité entre le routeur et la carte Wifi, mais quelle déception !

Aucun problème de connexion à signaler avec mes prises connectées de diverses marques (LSC Home, Sonoff et Meross), mon Xiaomi Air Purifier 2H, ma balance connectée Withings et mes assistants vocaux Alexa.

Si la configuration de ce routeur n’est pas non-plus rédhibitoire, elle s’est montrée quelque peu mal aisée… la configuration du mode passerelle, en particulier, est un peu difficile à comprendre ; d’habitude, sur un routeur configuré en passerelle, le câble le connectant à Internet doit être connecté à un des ports LAN, et non au port WAN. Or, avec ce routeur, la règle n’est pas très claire : cela fonctionne dans les deux cas, mais la seule diode du routeur ne s’allume pas de la même manière (vert pour le port WAN et rouge pour si le câble Internet est connecté sur un port LAN).

Je ne sais honnêtement plus quel problème j’ai rencontré en le mettant en bridge avec le port WAN (un problème de DHCP je pense), mais je sais qu’avec un port LAN, je n’ai plus eu ce problème, mais il arrive que le routeur ne veuille plus se considérer comme connecté à Internet (alors qu’il l’est puisque j’arrive à y accéder avec les équipements clients, moi !).

Impossible, donc, de mettre à jour son firmware, par exemple. Je précise que lorsque cela arrive, même reconnecter le câble Internet au port WAN ne permet pas de résoudre le problème : il m’a donc fallu remettre le routeur à zéro pour résoudre ce problème. Et au passage, je défie quiconque de trouver le site hébergeant les fichiers firmware pour le mettre à jour manuellement ; même le support n’a pas su me répondre, m’invitant à plutôt utiliser l’outil de mise à jour automatique intégré ! A quoi bon développer une feature de mise à jour manuelle si c’est pour ne pas proposer les fichiers ?!

Autres points négatifs : il lui manque un port LAN : tous les routeurs du marché en ont 4, celui-ci n’en a que 3 ! Radin ! En outre, une fonctionnalité de Wake-On-LAN (pour réveiller un PC à distance), comme sur mon Asus, aurait été fort appréciée.

Finissons enfin par son défaut principal : c’est le seul routeur sur 3 testés chez moi qui m’empêche de télétravailler proprement avec mon PC pro : en effet, le problème rencontré sur pratiquement toutes les applications de mon entreprise, ce de manière aléatoire, est un problème… de DNS (l’erreur navigateur détestée DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN) !?

Pour les gens qui ne seraient pas techniques, un DNS est un répertoire public sur Internet qui permet de vous rediriger vers le serveur qui héberge le site que vous voulez visiter lorsque vous tapez son adresse (comme par exemple blog.chartouni.fr). Or, un DNS ne se trouve absolument pas dans un routeur Wifi, ce dernier ne servant que de connexion entre votre PC et votre FAI, qui interroge les DNS lui-même. Cette erreur n’a donc aucun sens d’apparaître en fonction du routeur Wifi utilisé…

Après de multiples tentatives de redémarrage du routeur ou dudit PC, rien n’y fait. Mais surtout, aucun problème en le contournant !

Bref, faisons court, un routeur beau et puissant, c’est bien… mais un routeur qui ne permet pas d’accéder à toutes les ressources d’Internet, ça nous fait une belle jambe. Verdict ? J’ai été obligé de le rétracter (bon point : le retour DHL est gratuit !)… et de conserver mon bon vieil Asus, avec lequel je peux télétravailler sans problème en cette période de crise (s’il pouvait aussi calmer mon voisin du dessus, danseur de flamenco et passionné de travaux, ç’aurait été encore mieux, mais hélas, on ne peut pas tout lui demander… 😉 ).

AvantagesInconvénients
+ Le design
+ Les performances avec la plupart des équipements récents
+ Les promotions fréquentes permettant de l’avoir à bon prix !
+ Le retour gratuit
– Le fonctionnement en mode bridge un peu bizarre…
– Les débits bas avec une carte Wifi 6 en réception
– Le fait que le routeur se considère comme non connecté à Internet en mode passerelle sur LAN
– L’impossibilité de trouver les firmwares sur Internet
– Le support pas très fûté…
– Seulement 3 ports LAN
– L’absence de fonctionnalité Wake-On-LAN
– Les erreurs de DNS spécifiques à ce routeur !

Cet article est paru en premier sur le blog Chartouni.fr

Comparatif de ROMs Android 10 / Q pour Samsung Galaxy S9

Et oui, c’est le grand retour des tests de ROMs sur mon blog après une longue absence dans le domaine ! Je dois dire que les choses ont bien évolué depuis la dernière fois.

Possédant actuellement un Samsung Galaxy S9 depuis 2 ans, les heureux possesseurs de ce même smartphone vont pouvoir bénéficier de mes retours sur expérience.

Mais avant de commencer, petit rappel des bases.

Qu’est-ce qu’une ROM ?

En matière d’Android, on appelle une « ROM » une version packagée du système d’exploitation Android qu’on peut déployer sur le téléphone pour remplacer celle qui est en place.

C’est « un peu » comme si vous installiez une nouvelle version de Windows sur votre PC, sauf que là on parle d’Android, le système d’exploitation mobile de Google.

Il existe 2 types principaux de ROMs :

  • Les ROMs Stock ou OneUI : ce sont des ROMs packagées par Samsung, officielles et disponibles de la part du fabricant pour votre téléphone. Elles contiennent Android et une surcouche travaillée par Samsung, ainsi qu’un certain nombre de fonctionnalités Samsung et d’applications Samsung.
  • Les ROMs Custom : Il s’agit de ROMs bidouillées ou conçues par des développeurs tiers passionnés, qui veulent partager leur savoir-faire ou rendre service. Ils exposent donc le fruit de leur travail aux internautes (Android étant open source). Il en existe deux sous-types :
    • Les ROMs Custom Stock : Ce sont des ROMs Stock « bidouillées » (entendez normalement « améliorées ») par des développeurs lambda, mais qui restent basées sur une ROM Stock, donc livrées avec les Samsungueries (exemple : ALEXNDR ROM)
    • Les ROMs Custom AOSP : Ce sont des ROMs « épurées », c’est-à-dire qu’elles ne contiennent que le système Android de base, sans les Samsungueries, et parfois même, sans les applis Google de base, qui sont à installer à la main séparément (on les appelle les GApps). La plus célèbre est LineageOS.

Ici, nous allons parler de ROMs Custom et les comparer pour vous aider à en choisir une.

Quel est l’intérêt d’installer une ROM Custom ?

Si vous êtes technicien ou passionné de High Tech, les bénéfices d’une ROM Custom sont les suivants : 

  • Elle permet d’avoir un téléphone rooté : cela permet de faire usage d’un certain nombre d’applications altérant en profondeur le système, chose normalement impossible avec une ROM Stock « normale », pour exploiter son téléphone au maximum de ses capacités. Cela permet notamment d’installer des applications de blocage de publicités puissantes (Ad Away), et de jouir d’applications permettant très facilement de sauvegarder ses données et de les migrer d’une ROM à l’autre (TitaniumBackup ou Migrate)
  • Elle permet d’avoir des menus ou fonctionnalités intéressantes parfois ajoutées par des développeurs (changement de thème plus en profondeur que ce que permet Samsung)
  • Les ROMs Custom sont parfois tunées pour mieux exploiter la puissance du processeur ou faire de meilleures économies d’énergie. Tout dépend de ce qu’a fait le développeur.

En revanche, il y a un prix à payer :

  • Installer une ROM Custom déclenchera la fonte d’un fusible physique dans le téléphone, indiquant au fabricant que la garantie n’est plus valable. C’est ce qu’on appelle le Knox Trip 0x1 (0x0 voulant dire que le fusible n’a pas encore fondu). C’est irréversible, et même les développeurs les plus doués n’ont pas su contourner cette mesure de protection. Si votre téléphone n’est déjà plus sous garantie, vous vous en foutez.
  • Installer une ROM Custom rendra indisponible Samsung Pay ou les paiements en NFC via votre mobile. En effet, Samsung a mis en place des sécurités matérielles considérant que votre téléphone n’est plus suffisamment « safe » pour effectuer des paiements avec. Ça peut se comprendre. Personnellement, je n’ai rien à faire de ces fonctionnalités, donc je m’en fous.

Installer une ROM Custom sur son smartphone Samsung nécessite de connaître un certain nombre de manipulations techniques, qui ne sont pas détaillées dans cet article.

Protocole de test subjectif

Les ROMs ont toutes été installées sur une partition vierge (full wipe), et conformément aux instructions de leurs topics. La version de TWRP utilisée est la 3.2.3-0, réputée stable.

Les données de la précédente ROM (applications notamment) ont été restaurées avec Migrate, et les paramètres des comptes, du Wifi, du Bluetooth…etc. reparamétrés à la main.

Lorsque cela était possible, j’ai utilisé les options de l’installeur AROMA embarqué pour débloater la ROM en fonction de mes besoins (aka retirer des applications Google ou Samsung dont je n’ai pas besoin, sachant qu’au moindre doute, je gardais l’application).

Je fais un usage plutôt communicatif, web et multimédia de mon smartphone (appels, surf web…etc.), et ne joue pas ou peu. J’ai donc écarté les jeux de mon test.

Enfin, concernant l’autonomie, je les ai vraiment comparées au feeling / à vue de nez. Je note mes constatations, mais sachez qu’elles n’ont pas joué dans le classement, puisqu’il ne s’agit pas de mesures officielles et dans les règles de l’art.

Une qualité des ROMs en hausse

Notez qu’il y a eu beaucoup de progrès en matière de développement de ROMs Android au fil des versions, et que les ROMs de ce classement tiennent toutes dans un mouchoir de poche.

Fini les Force Close en boucle, les freezes d’écrans, les applis qui ne veulent pas s’ouvrir… même les bootloops, autrefois fréquentes après l’installation d’une ROM Custom, sont devenus rares.

En effet, elles témoignent toutes d’une grande qualité générale, et se démarquent notamment par des bugs qui peuvent être bloquants pour certains utilisateurs en fonction de leurs besoins.

C’est principalement pour cela que j’ai fait ce classement et que je n’ai pas mis de notes (à part la LineageOS, et au vu de la spécificité de mes bugs, je pense qu’elles auraient toutes eu un 5/5). Bref, place au classement des ROMs Android 10 / Q pour Samsung Galaxy S9.

1ère / Gagnante – ALEXNDR Dev-Base 7.3

Développeur polonais que je connais de longue date, ALEXNDR n’en n’est pas à son coup d’essai en matière de ROMs Android.

Il propose ici la formule gagnante : une ROM Android 10 pour Galaxy S9 stable, réactive, clé en main et avec peu de bugs.

Dans une ancienne version j’ai pu rencontrer des bugs bloquants comme l’impossibilité de me connecter à mon compte Samsung, ou même une ROM rendue inutilisable à cause de simples mises à jour d’applications Samsung, aboutissant à des bootloops (redémarrages en boucle infinie).

Toutefois, dans la version 7.3, ces problèmes semblent désormais faire partie du passé, ce qui témoigne de la réactivité du développeur.

Bien que cette ROM semble plutôt consommatrice en énergie, sans pouvoir officiellement le confirmer, le seul bug résiduel à ce jour est lié au Bluetooth ; avec le codec AAC paramétré par défaut à chaque connexion de casque, les saccades de son sont fréquentes, voire systématiques.

Le seul moyen de contourner cela est de passer ce codec en SBC à chaque connexion de casque. A savoir qu’il y a des patchs Magisk qui sont censés permettre résoudre ce problème, mais je ne les ai pas particulièrement sentis efficaces.

Mis à part ce bug désagréable, la ROM d’ALEXNDR n’en demeure pas moins une valeur sûre, pourvu que les problèmes des précédentes versions ne refassent pas surface. C’est en tout cas la ROM que j’aie réussi à garder le plus longtemps.

Avantages
Inconvénients

+ La performance et stabilité globale
+ Les bugs majeurs en déclin, témoignant d’une bonne qualité du support

– Les saccades Bluetooth
– La ROM (autrefois) mise à terre par certaines mises à jour de simples applications Samsung
– La potentielle voracité en énergie

2ème – EdYoBlue Q 7.0

Talonnant la première, cette ROM réalisée par deux développeurs français Ed et Yoan semble être le fruit d’un lourd travail régulier sur tous les fichiers livrables d’une ROM Android.

Couplée au kernel WhiteWolf, avec lequel elle m’a été fournie par défaut, elle allie une fluidité et stabilité inégalées des autres ROM de ce comparatif.

A l’installation, je me suis toutefois retrouvé avec deux barres de notifications superposées, avec une tonne d’informations pêle-mêle et inutiles (l’heure 2 fois, la date du jour, le nom de l’opérateur, l’icône du VoLTE, une icône 3MinitBattery moche en double avec la batterie…). Les icônes de notifications, elles, étaient en noir sur fond noir.

Pour rendre tout cela plus propre, j’ai dû m’égarer pendant des heures dans les menus mal agencés et peu clairs de l’application EdYoBlue Control embarquée (ce qu’on appelle un « kitchen ») et Potato Gradient.

Les options disponibles ne sont parfois pas forcément bien choisies (exemple : on a d’innombrables façons de personnaliser la couleur, la police et le format de la date à afficher dans la barre des notifications, mais aucune option pour tout simplement l’enlever – ou alors, je ne l’ai pas trouvée…). On aurait pu se contenter d’aller à l’essentiel.

Pensez aussi à désactiver la Dual Statusbar pour parvenir à quelque chose de sobre.

Pour enlever l’icône VoLTE et remettre celle qui indique si je suis en 3G ou 4G, la logique voudrait que j’aille dans Icons Notifications, mais rien à ce sujet ; on a bel et bien l’option pour personnaliser la gueule de l’icône, mais pas de quoi l’afficher dans la barre. Pas folichon…

De plus, lorsque certains changements sont faits, cela a pour effet de réactiver Potato Gradient (permet d’afficher un gradient de couleurs en fond de la barre, pas très élégant à mon goût), ce qui ne facilite pas les choses pour parvenir à ses fins.

Le mieux que j’aie pu faire est le résultat ci-dessous, mais je n’ai toujours pas trouvé le moyen d’afficher les icônes du Wifi ou de la 4G et d’enlever la date et l’icône VoLTE.

Une fois le nettoyage fait dans la barre, le seul autre bug gênant que j’aie à signaler est le fait que quand un correspondant m’appelle, si j’utilise directement la fente du téléphone, je n’entends rien jusqu’à changer la source du son (casque, haut parleur…) au moins une fois. Bizarre, d’autant plus que les devs m’ont dit que je suis le seul à avoir signalé ce problème (comme disent la plupart des devs la première fois qu’un bug est trouvé, en fait).

A part ça, je peux signaler que c’est la ROM que j’aie senti la plus énergivore, sans validation officielle, car je n’ai pas non-plus fait usage uniforme de mon téléphone avec les différentes ROMs testées (et que ma batterie de 2 ans est sûrement un peu fatiguée).

En gros, il s’agit-là d’une ROM stable, mais qui nécessite customisation et difficile à customiser. Mais une fois qu’elle l’est à votre goût, elle apportera pleine satisfaction.

Si Ed et Yoan ont donc su allier l'(in)utile à l’agréable, le principal problème de cette ROM est au niveau de son public adressé et de sa politique de support : la ROM EdYoBlue se veut être une ROM privée / Premium, avec un accès contrôlé et restreint. En effet, afin de télécharger la ROM, il faut réclamer aux auteurs une clé personnelle (qu’ils ont mis 48h à peu près à me fournir).

Mais surtout, sous prétexte d’un travail chronophage et d’autres impacts désastreux sur leur vie personnelle, les auteurs n’ont pas hésité à mettre en place une politique de mises à jour payantes (et onéreuses de mon point de vue). Ce n’est pas très fair play compte-tenu de l’esprit bénévole du développement de ROMs en général…

Et quand bien même cette politique de « dons forcés » semble avoir séduit une minorité de généreux lèche-bottes naïfs, il n’en n’aura évidemment pas fallu plus de ma part que de dénoncer la pratique pour susciter de vives émotions et réactions immatures de la part des développeurs, hermétiques à l’idée d’explorer d’autres solutions de rémunération, ce qui a suffi à me faire faire chemin à part.

C’est un peu dommage, car cette ROM était sur la bonne voie, mais la façon peu diplomatique avec laquelle ils ont voulu faire passer les utilisateurs à la caisse, quand bien même cela soit mérité, n’a pas fini de me scandaliser.

Au passage, je ne remercie pas le forum Phonandroid de m’avoir banni pour avoir simplement écrit ceci sur le topic de la ROM :

Ce qui a abouti à cela :

Cela dit, comme il s’avère que Ed, un des développeurs, est en fait modérateur du forum en question, nul doute pour moi qu’il ne s’agisse simplement d’une représaille pour avoir osé critiquer le fait qu’il rende sa ROM payante. Pour la liberté d’expression, on repassera, donc.

Bon point quand même : à priori la version 7 actuelle va rester gratuite. Mais la coupe déborde déjà…

Avantages
Inconvénients

+ La plus stable et performante
+ Le support généreux en contenu, parfois même un peu trop
+ Le côté « Made In France » 🙂

– Les livrables non publics et la difficulté à télécharger la ROM
– La barre de notification initiale dégueulasse
– Le bug des conversations téléphoniques
– Le kitchen de très mauvaise qualité
– La plus énergivore
– L’écran de démarrage un peu moche
– Le racket et le chantage organisés autour du support et la réaction hostile et immature des auteurs face à l’indignation soulevée

3ème – ResurrectionRemix 8.6.1

Après un test de la version 8.6.0 qui a tourné au fiasco, avec un assistant d’installation initial qui tournait en boucle entre les étapes, empêchant ainsi d’accéder au Launcher, j’ai décidé de donner une seconde chance à cette ROM avec la version 8.6.1.

Finalement, cette version contenait le même bug, mais il suffisait juste d’accepter d’utiliser l’assistant vocal pour contourner le problème…

Tout comme la LineageOS, la ResurrectionRemix est une ROM AOSP, c’est-à-dire qu’elle ne contient pas les applications Samsung et l’interface de Samsung OneUI.

Si vous êtes féru de l’application Caméra de Samsung ou que vous possédez une smartwatch ou un Gear VR de la même marque, par exemple, passez votre chemin.

Si non, cette ROM peut valoir le détour. D’une grande sobriété et fluidité, elle n’a rien à envier aux autres ROMs du classement.

Pour ma part, ce que j’aime moins avec la ROM AOSP c’est :

  • L’absence d’enregistreur de conversations téléphoniques natif
  • Le menu des cartes des processus moins pratique que celui de Samsung (et l’absence d’un bouton Close All, par exemple)

Hormis des problèmes d’installation non fonctionnelle de Gapps via TWRP (contournable en les installant depuis le Play Store une à une) et d’échec de restauration des applis Samsung via Migrate (ce qui en soit n’est pas choquant, voire normal), je n’ai remarqué aucun bug particulier avec cette ROM, qui semble solide et de qualité.

Le seul point qui me fasse un peu tiquer, c’est, tout comme la ROM ALEXNDR, des saccades fréquentes avec le Bluetooth. Et bien que les réglages dans les Options Développeur soient nombreuses (codec, débit…), tous les combos ont échoué à évincer le problème.

Autre point chiant : contrairement aux autres ROMs, les applications ne basculent pas automatiquement en Dark Mode, alors que c’est pourtant le thème que j’ai paramétré dans le système. Étrange…

Encore plus chiant : l’absence de filtre à lumière bleue (et, moins grave, de toggle GPS dans le volet de la barre de notifications).

Finissons sur une note positive : de mon impression, c’est la ROM la plus autonome.

Avantages
Inconvénients

+ La qualité globale de la ROM
+ La sobriété de l’interface
+ La championne du classement en autonomie

– L’installation de Gapps avec TWRP non fonctionnelle
– Les saccades de son en Bluetooth
– L’absence de filtre à lumière bleue
– Le Dark Mode qui ne s’applique pas automatiquement dans les applis
– L’assistant initial qui tourne en boucle si on n’accepte pas d’utiliser l’assistant vocal

4ème – Alexis ROM 1.6

D’une qualité très proche de la ROM ALEXNDR, cette ROM issue d’un développeur italien n’a pas à rougir face à sa concurrente sus-citée.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’à l’installation, elle a regorgé de bugs pour le moins désagréables… la bonne, c’est que ces bugs se sont tous résolus sans intervention particulière au fil du temps et des redémarrages…

Parmi lesquels :

  • Le fait que le Calendrier Google continuait d’afficher les calendriers volontairement cachés
  • Problèmes de contrastes avec le mode sombre ; l’affichage du clavier, de la barre des 3 boutons en bas, des SMS et du clavier était dégueulasse, avec du sombre sur fond noir
  • Les patchs Magisk pour le Bluetooth ne s’installent pas comme sur la ROM ALEXNDR pour tenter d’améliorer le Bluetooth (installation failed), mais pas trop grave vu que même sans, le Bluetooth fonctionne légèrement mieux
  • Problème de chargement des widgets sur le Launcher Nova après redémarrage du smartphone

Elle semble souffrir du même bug au niveau du Bluetooth que ALEXNDR, mais de manière moins prononcée.

Le seul bug rédhibitoire qui pénalise cette ROM est le suivant : lorsqu’on se connecte à n’importe quelle application de VPN, la ROM coupe l’accès à Internet ! Un indispensable pour moi !

Il semblerait toutefois après analyse que cela ne se produise qu’avec la 4G de l’opérateur Sosh… en retirant et en réinsérant la carte SIM, il peut arriver que le problème disparaisse temporairement. M’enfin, avouons que ce n’est pas pratique. Naturellement, le développeur ne s’est pas intéressé au problème, au vu de sa spécificité.

Pourvu que vous ne soyez pas chez Sosh ou que vous n’utilisiez pas de VPN, je pense donc que cette ROM vous apportera entière satisfaction… si vous ne rencontrez pas les bugs initiaux à titre définitif.

Avantages
Inconvénients

+ La stabilité et performances globales
+ L’impression que la ROM est « auto-réparatrice » !

– Les bugs temporaires au début de l’utilisation de la ROM
– Le bug critique du VPN

5ème (Recalée) – LineageOS 17.1

Bonne dernière de ce classement, il ne s’agit pas d’une ROM Stock (désormais appelée ROM OneUI) mais d’une ROM AOSP.

Cela veut dire qu’on n’y trouvera pas les modules relatifs à Samsung. L’inconvénient, c’est que si vous possédez des gadgets Samsung comme une smartwatch, vous ne pourrez plus les exploiter avec cette ROM.

Dans la pratique, cette ROM offre une police un peu plus petite, mais surtout des menus bien bien plus fluides ! On sent vraiment qu’on vient d’acheter un nouveau smartphone dernier cri en navigant entre les menus, comparé aux autres ROMs (même ressenti avec la ResurrectionRemix).

Par contre, comme l’ensemble des ROMs LineageOS déjà testées, elle contient un bug bloquant : l’impossibilité pure et simple d’activer le module Wifi (celui-ci se redésactive aussitôt).

Donc en gros, cette ROM ressemble en tous points à la ROM ResurrectionRemix, mais il n’en aura pas fallu plus que le bug sus-mentionné du Wifi pour la recaler, et c’est fort dommage.

Mais j’ai surtout, j’ai de plus en plus l’impression que la « marque » Lineage ne mérite pas son élogieuse réputation…

Avantages
Inconvénients

+ La sobriété de l’interface

– L’impossibilité d’activer le module Wifi
– La bonne réputation de la « marque » loin d’être justifiée au vu de mes tests…

Et donc, laquelle choisir ?

Bien entendu, pour choisir sa ROM, tout dépend de vos besoins et de vos préférences.

Pour ma part, j’aurais très bien pu partir sur la EdYoBlue, au vu de sa stabilité. Mais le bug de la fente téléphonique est quand même assez pénalisant et peu me gêner à la longue. De surcroît, le non accès libre et gratuit aux livrables du support, et moi ayant quitté le thread Telegram où ceux-ci sont distribués (par manque de volonté de m’impliquer dans le chantage aux dons), sous-entend que je ne pourrai la garder que s’il m’est garanti que je ne rencontrerai jamais de bug bloquant.

Je pourrais également conserver la ROM Alexis, mais le bug des VPN m’est très handicapant. Peut-être le jour où je changerai d’opérateur ?

La ROM ResurrectionRemix semble me convenir pour le moment, malgré les inconvénients du fait de ne pas avoir les Samsungueries. Donc si cela continue de me convenir sur le long terme, autant rester dessus, sinon je reviendrai à la bonne vieille ROM ALEXNDR qui m’a longtemps accompagné, malgré ses caprices au niveau du Bluetooth.

Un article pourrait suivre sur les essentiels à connaître en matière d’installation et de flashage de ROMs Android sur Galaxy S9, car les choses ont pas mal évolué depuis mon article similaire pour le Galaxy S2. 🙂

Et vous ? Quelle ROM choisiriez-vous ?

Cet article est paru en premier sur Chartouni.fr

Que vaut une Android TV générique : Test de la Vontar X88 Pro

Pendant mon séjour l’année dernière en Malaisie, j’ai profité de ma proximité avec la Chine pour craquer pour cette Android TV générique chinoise en promotion Dealabs, pour une quarantaine d’euros, frais de port (vers la Malaisie) compris.

Bien qu’elle s’appelait à l’époque Vontar TV X88 Pro, on la trouve régulièrement sous une nouvelle marque, Turewell par exemple sur Amazon.

Ce type d’appareil est censé offrir le confort de pouvoir bénéficier d’un système Android sur sa télévision (quand celle-ci n’en intègre pas déjà un), pour, en théorie, pouvoir surfer sur le web, diffuser de la musique avec Deezer ou Spotify, consulter Youtube, ouvrir certaines applications Android comme des jeux, mais surtout, pouvoir visionner ses séries Netflix et la TV lorsqu’on possède une application le permettant (Molotov, TV Orange, MyTF1…etc.).

Au delà de cet usage, elle sert surtout, avec une application adéquate, à diffuser depuis un PC connecté au même réseau local, du contenu multimédia, notamment des vidéos.

Si je fais abstraction du surf, peu pratique avec la télécommande permettant de déplacer le curseur comme une baguette magique, le reste fonctionne dans l’ensemble plutôt bien.

Durant les premiers mois suivant son acquisition, le boitier a pu bénéficier de mises à jour fréquentes, permettant de corriger ça et là quelques instabilités. Cependant, ce plaisir s’est vite interrompu un an plus tard !

Le principal usage que j’en aie fait, c’est de visionner la télé française avec les applis sus-citées en Malaisie, ce qui m’a notamment permis de suivre la Coupe du Monde de Rugby !

Et même si les éditeurs font en général chier avec des restrictions géographiques qui n’ont pas le moindre sens, mon appli VPN préférée, compatible, m’a permis de contourner ce problème.

Quant au visionnage de vidéos depuis le PC, il faut utiliser l’appli native appelée AirPIN(PRO), dont il existe un logiciel éponyme pour Windows (de l’éditeur WaxRain).

Mauvaise surprise : au bout de 2 mois d’utilisation, l’appli bascule en version limitée, et il faut débourser 5 € pour pouvoir continuer à en jouir ! Un comble !

Même si ce logiciel est plutôt de bonne facture, il lui arrive de temps en temps de ne pas savoir lire le son de certaines vidéos (environ 20 % du temps). Dommage…

Pire encore : A l’heure où j’écris ces lignes, le site hébergeant l’application AirPIN(PRO) pour Windows est hors ligne, et l’exécutable est introuvable ailleurs sur le web…

Cela semble mettre le doigt sur le problème principal de ce type d’appareil : son obsolescence logicielle programmée ; au bout d’un an, plus de mises à jour et plus de possibilité de télécharger les outils lui permettant de fonctionner, ce qui oblige à repasser à la caisse pour un autre modèle.

Dernier défaut : lorsqu’on insère une clé USB et qu’on la laisse un certain temps, celle-ci devient littéralement brûlante (on peut se brûler les doigts en la retirant !). Pas très rassurant sur la qualité du produit…

Ce que je retiens donc de ce type d’appareil, c’est qu’il fait l’affaire pour la plupart des usages, pourvu qu’on soit un minimum technicien et parfois patient (exemples : il est parfois nécessaire de savoir vider le cache des applis ou de les Force Close).

Mais cet appareil ne peut réellement servir que pour dépanner le temps d’un ou deux voyages en vacances, au vu du manque de pérennité qu’il semble exposer.

La prochaine fois, je lui préfèrerai donc un matériel plus haut de gamme, comme la célèbre Xiaomi MiBox TV, par exemple.

Note: 3/5

Avantages
Inconvénients

+ Le prix
+ La compatibilité avec la plupart des applis Android dont j’ai eu besoin

– L’appli AirPIN(PRO) payante
– L’obsolescence logicielle programmée / l’intérêt sur le court terme seulement
– La surchauffe des clés USB
– Les quelques bugs qui peuvent facilement rebuter les néophytes (applis qui crashent, ralentissements…etc.)